Alphabétisation
L’alphabétisation s’adresse à toute personne adulte, sans distinction d’âge, de race, de sexe, de religion, de culture et d’origine sociale, ne sachant pas ou peu lire et écrire, ou ne maitrisant pas, et ce dans aucune langue, les compétences et savoirs de base correspondant au niveau de fin d’étude primaires.
L’alphabétisation, c’est apprendre à lire, écrire et calculer. Mais c’est aussi, pour Lire et Écrire, acquérir des outils pour comprendre le monde et y agir socialement, culturellement, politiquement.
« Un adulte sur 10 ne peut ni lire ni écrire un exposé simple et bref de faits en rapport avec sa vie quotidienne. » Ce constat est issu d’études menées dans plusieurs pays industrialisés, dont la Belgique. Parmi cette population en situation d’illettrisme, 57% sont à l’emploi. [1]
L’illettrisme est donc une problématique qui s’impose aux entreprises.
Les travailleurs infra-scolarisés n’ont généralement pas accès à la formation professionnelle, soit de leur fait (peur que leurs difficultés soient révélées aux yeux de tous, crainte de remise en cause de leur emploi, traumatisme résurgent d’ancien échec scolaire), soit encore du fait d’un manque de dispositifs de formation professionnelle adaptés pour ces travailleurs ayant un rapport à l’écrit difficile.
Ces travailleurs sont largement exposés aux risques d’exclusion lors de changements organisationnels, d’introduction de nouvelles procédures de travail, de modernisation d’outils, de restructurations, etc.
Or, des solutions existent pour que les travailleurs infra-scolarisés puissent entrer en formation !
La formation en alphabétisation est reconnue par la Commission d’agrément du Congé Éducation Payé.
Il est possible de prendre en compte l’infra-scolarisation des travailleurs et de lui apporter une réponse spécifique en mettant sur pied, via les fonds sectoriels, des formations d’alphabétisation à destination des travailleurs, sans perte de salaire ni surcroît de travail.
[1] Enquête Information Vie Quotidienne 2002-2005, réalisée en France, sur un échantillon de 10.000 personnes de la population âgée de 18 à 65 ans. Cette étude porte sur le territoire français, on peut cependant, faute d’études belges, faire un parallèle avec notre situation nationale.
Source : Pour Lire et Écrire, Jean Marie Schreuer, Secrétaire Fédéral du MOC Président de Lire et Écrire Wallonie